Danièle Godard-Livet
6 juin 20191 Min
Créer des oeuvres d'art inspirées par des images scientifiques, tel est le projet d'Artscience qui a permis la rencontre de Florence Ruggiero et de Nabil Tazi.
http://www.ens-lyon.fr/evenement/savoirs/artscience
Florence Ruggiero , directrice du laboratoire "biologie et pathologie des matrices extracellulaires" du CNRS proposait une image de milieu extracellulaire d'un muscle dans laquelle Nabil Tazi a reconnu l'image du quartier où il habite à la Guillotière, avec sa grande rue transversale.
http://igfl.ens-lyon.fr/equipes/f.-ruggiero-matrix-biology-and-pathology
Là où Florence Ruggiero essaie de comprendre comment le dysfonctionnement des collagènes des milieux extra-cellulaires peut conduire (entre autres) à des myopathies ou à la maladie des os de verre, Nabil s'est mis en quête de l'observation et de la compréhension du fonctionnement de son quartier, ce milieu dans lequel baignent les habitants et qui influence leur vie. La grande rue de la Guillotière irrigue le quartier depuis des siècles (déja représentée sur la carte Cassini).
De ses déambulations, portraits des habitants, partages d'objets sur la partagère (étagère de médiation urbaine où l'on échange ce qu'on veut) vécus comme expérience physique et onirique du milieu extra-cellulaire qu'est la grande rue de la Guillotière, Nabil Tazi a tiré un tryptique :
- un tissage réalisé à partir des vêtements récupérés à la partagère, découpés en lanières et réassemblés
- un puzzle mystère de la photo aérienne du quartier de la Guillotière (500 pièces)
- et un jeu, offrant aux habitants (500 comme les pièces du puzzle) un fragment du puzzle où ils pourraient reconnaître leur espace de vie. Un seul s'est manifesté pour l'instant !
A voir, jusqu'au 14 juin 2019
Retrouvez Nabil Tazi sur son site : http://nabiltazi.com/
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