J'ai fait la connaissance, le jour de Pâques, d'une personnalité étonnante...qui s'intéresse aux cimetières et tient à jour un site passionnant "cimetières de France et d'ailleurs" http://www.landrucimetieres.fr/spip/
Professseur agrégé d'histoire, c'est aussi un habile généalogiste passionné par les pratiques funéraires d'hier et d'aujourd'hui.
Vous voulez tout savoir sur la fin de vos idoles, être guidé dans la visite de cimetières, mais aussi en apprendre plus sur les cimetières domestiques, la population des taphophiles, voir la carte interactive des cimetières du Québec....allez visiter son site.
L'auteur s'explique très bien de ce goût qui peut paraître étrange; je ne retiens qu'un de ses item, celui qui ne peut laisser le biographe indifférent et je lui laisse la parole :
"Encore que plus que la mort, c’est l’oubli qui m’effraie. Pas tant l’oubli de ma propre personne (étant athée et très cartésien dans ce domaine, après moi le déluge...) que l’oubli tout court, ce processus d’effacement progressif de l’ensemble des mémoires, à l’image d’une bougie en fin de parcours. L’oubli ne m’effraie pas : il m’obsède, me panique... Il renvoie à l’insignifiance, au néant, à la vacuité de toute choses. On pourra me rétorquer que si les individus disparaissent, leur oeuvre ne disparaît pas avec eux. C’est un fait, mais j’ai là un profond respect de la notion de « paternité » : c’est sans doute là l’une des premières vraies clés pour comprendre cette passion... Rendre à César... Ne jamais laissé un objet, une oeuvre, un concept, une entreprise, une chanson, un film, orphelins de celui ou celle qui en est l’auteur. Pourquoi cherchez toujours le créateur derrière la création ? Je n’en sais rien !" Philippe Landru