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Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

K comme Kilogramme (et autres unités de mesure)


Les unités de mesure anciennes et régionales posent question aux généalogistes malgré les tables de conversion que l'on peut trouver ça et là.

Comment estimer un bail conclu en 1693 pour la somme de trois cents livres, douze chapons, vingt livres de beurre, vingt livres fromage, cinquante œufs de poule pour chacune des desdites années (image en tête du texte) ?

Une dette de 800 livres était-elle importante en 1775 ?

Que valait un champ d'une contenance de trois chars de foin au 18eme siècle ? Il sera vendu en 1758 , en réméré sur neuf ans, 399 livres au prêtre du village. Le prix demandé était-il excessif ?

L'histoire de la constitution des patrimoines comme celle de leur dispersion est une part non négligeable de l'histoire de mes ancêtres et j'aimerais bien la retracer, mais comment faire ?

Mon ancêtre Gilbert Godard (1740-1820 ) a épousé une jeune veuve qui possédait des terres, très durement acquises par sa famille suite à un procès qui s'étale sur plusieurs générations. Au départ, il a réglé les dettes accumulées par le père de son épouse grâce à l'aide d'un cousin prêtre. Mais ensuite, il a introduit de nombreux procès contre ses voisins et a été l'objet lui-même de nombreuses mises en accusation pour des histoires d'argent. Il nous a laissé plus de mille pages de procédures (dont certaines sont de multiples fois redondantes). Comment retracer cette histoire juridico-financière qui a été au centre de son parcours ?

Personnellement, je prends pour échelle grossière d'évaluation « l'année de travail familial », mesurée par le prix annuel d'un bail à ferme, pour me faire une idée de l'importance des dettes ou des paiements. Ainsi dans mon exemple, une dette de 800 livres correspond grossièrement à deux années et demi de travail familial (en faisant mienne l'hypothèse de l'absence d'inflation).

Mais vous, comment faites-vous pour estimer le patrimoine de vos ancêtres et les efforts qu'ils ont dû consentir pour l'acquérir ? Ou les folies qu'ils se sont permises pour le dilapider ?

Ah comme j'aimerais savoir faire comme Thomas Piketty ou Balzac et raconter la vie des gens à travers celle de leur patrimoine !

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