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Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

2023 : allons-nous en réchapper, serons-nous des rescapés ?


Je ne suis pas une lectrice rassérénée par Jancovici (Un monde sans fin, vous voyez ?), ni tombée en dépresssion avec la nouvelle année, j'ai juste envie de vous raconter l'histoire d'un mot, le mot rescapé.


Il faut d'abord vous dire que j'ai passé le jour de l' an à Rouvroy, dans les rue de Rouvroy Pas-de-Calais. A la recherche de patronymes français en parcourant les 148 pages du recensement des habitants de Rouvroy en 1936 (8 709 habitants). Des rues qui parfois n'ont que des numéros , des endroits aux noms étranges comme Fosse Nouméa et des métiers répétitifs "houilleur" et ceux des compagnies pour lesquelles ils travaillent "Drocourt' en majorité, mais parfois "Courrières" (nom de la ville voisine de Rouvroy et nom également de la compagnie minière exploitant la concession).

Voilà ce qui m'a amenée à retrouver dans ma mémoire les mots de "catastrophe de Courrières" en 1906 et à rechercher ce qu'en disent wikipédia et l'INA.


1099 morts et 14 rescapés sortis seuls après avoir erré dans le noir 20 jours à 1000 mètres sous terre.


C'est de là que nous vient le mot "rescapé", qui n'était alors qu'un mot du patois du Hainaut, et qui a remplacé le "réchappé" du bon français. J'ai vérifié dans le Robert.



Comme promis, je n'ai parlé ni de l'épuisement des énergies fossiles, ni de catastrophe nucléaire, juste de la naissance d'un mot qu'on emploie presque tous les jours désormais et qui renvoie à la plus grande catastrophe minière de tous les temps (après la chinoise qui a fait plus de 1500 morts en 1942)


PS: pour en savoir plus sur la catastrophe de Courrières, c'est ici et bonne année quand même.

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