J'aime ce temps des foins, si court.
D'abord il y a la fauche qui attire les oiseaux : les milans, les aigrettes, les corneilles, les tourterelles et les pigeons. L'autre jour, il y avait même un héron ! Les milans tournoient au-dessus, les autres restent au sol bougeant de place en place. Ce sont les aigrettes (visiteuses étranges à Lissieu, mais très fréquentes) qui vont au plus près du tracteur, l'habitude des labours sous d'autres cieux sans doute.
Après vient l'andainage qui dessine de belles lignes selon la taille des parcelles et les capacités de l'engin à travailler en continu. Puis c'est le bottelage en balles rondes ou parallélipipèdiques (rares). Tout va très vite, les parcelles sont minuscules et le temps menaçait aujourd'hui.
Il ne reste à Lissieu qu'une parcelle de terre labourable. Elle est à côté de la caserne des pompiers, semée en maïs cet année. Demeurent des vergers (qu'on arrose d'huiles blanches), des près et des espaces boisés (quand on ne les coupe pas). Dans les prés qui ne sont pas pâturés par les chevaux, on fait à nouveau les foins depuis trois ou quatre ans.
Béni soit ce retour aux foins qui nourrissent les animaux en hiver et nous offrent quelques instants de landart hors galeries d'art.
Si vous êtes sensible aux formes que nous offre la nature, avec ou sans
l'intervention de l'homme, venez pratiquer avec Amélie Viale qui sera en résidence à Glézé cet été.
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