Aux États-Unis, le retour de Trump inquiète les bibliothécaires :
Les ouvrages ayant trait aux violences sexuelles et sexistes, mais aussi au racisme, à l'identité de genre, à la liberté sexuelle ou amoureuse et même à des événements historiques comme l'Holocauste sont pointés du doigt par des parents d'élèves ou des organisations conservatrices. Les procédures visent leur retrait des collections, considérant, le plus souvent, que de telles lecteurs sont dangereuses pour les plus jeunes. Des ouvrages sont ainsi délibérement qualifiés de « pornographiques », parce qu'ils comportent une allusion ou une description sexuelle, et donc considérés comme inappropriés. Des ouvrages de Margaret Atwood, Rupi Kaur, Sarah J. Maas, Alice Walker ou encore Toni Morrison ont été victimes de cette rhétorique.(Actualitté, 7/11/2024)
En France, la région des Pays de Loire s’apprête à réduire drastiquement les aides à la culture, argumentant que la collectivité souhaite se recentrer sur ses compétences régionales. On parle d’une baisse de 70% en moyenne, 50% pour les structures culturelles les plus aidées à 100% pour les moins soutenues.
Pour ce qui concerne le secteur du livre, l’impact de cette annonce est pour le moment difficile à mesurer tant chacun de ses acteurs travaille en interdépendance les uns des autres. On annonce l’arrêt brutal ou une large diminution des subventions aux festivals littéraires, au pôle de coopération du livre Mobilis, à l’association des libraires indépendants des Pays de Loire, ainsi qu’aux lieux de résidences et de médiation du livre.
En France toujours, après Neige Sinno, dont le livre, Triste tigre (P.O.L, 2023) traitant de l’inceste avait été retiré du CDI d’un lycée privé breton en 2023, c’est au tour de Rebecca Lighieri (de son vrai nom Emmanuelle Bayamack-Tam) de faire l’objet d’attaques pour le contenu de son roman, sélectionné pour le Goncourt des lycéens. Le Club des enfants perdus (P.O.L, 528 pages, 22 euros) est dénoncé comme inapproprié par deux associations d’extrême droite. L’ouvrage, qui comporte des scènes de sexe explicites, raconte la vie d’un couple d’artistes et de leur fille, et aborde les thèmes de la dépression et du suicide. (Le Monde 25 octobre 2024)
Les bibliothèques, c'est politique ! Savez-vous pourquoi ? Parce qu'elles contiennent des livres et que les livres restent un immense espace de liberté pour les auteurs comme pour les lecteurs. Sans compter que les bibliothèques sont ouvertes à tous, gratuites et avec les horaires les plus larges de tous les services publics. Lisez et faîtes lire !
Le club des enfants perdus est en prêt dans le réseau Rebond...et très demandé.
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