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Transition écologique et déplacements

Photo du rédacteur: Danièle Godard-LivetDanièle Godard-Livet

le pont marteau vu de la D 64

En allant de Lyon à Bordeaux par l'A 89, on ne peut pas le rater : le pont Marteau, avec ses douze arches, ses 50 m de haut et ses 320 m de long !

Il ne sert plus à rien, comme tous les tunnels, viaducs , voies et gares de ces petites lignes qui ont fermé il y a moins de 100 ans, après avoir eu une cinquantaine d'années d'activité pour les plus chanceuses.


La ligne Balbigny-Régny celle du pont Marteau 34,5 km (1915 et 1923- 1939) n'était qu'une des très nombreuses lignes qui n'existent plus que dans des sites comme archéologie ferroviaire ou inventaires ferroviaires ou dans les nombreux blogs qui proposent de parcourir un tronçon de ces voies disparues.

Certaines ne furent jamais achevées, d'autres servent de voie verte sur une partie de leur parcours, d'autres encore sont presque aussi difficiles à trouver que des voies romaines.


carte tirée de "archéologie ferroviaire"

IL faut un jour tomber sur l'étrange viaduc en béton sur les hauts du bourg médiéval de Néronde et sur les indications "le chemin du tacot" pour se poser la question de l'histoire de ces lignes. La ligne Régny-Balbigny desservait Balbigny , Néronde, Bussières, Sainte-Colombe, Saint-Just-la-Pendue, Neulise, Saint-Symphorien-de-Lay, Régny . Longue de 34, 5 km parcourus en 1h45, elle comportait plusieurs tunnels et deux viaducs de 300m (de la Roche et le pont Marteau) et certains tronçons avec une pente de 3%.

La partie Régny-St symphorien de Lay est décrite ici . Et le parcours autour du Pont Marteau ici.Le descriptif complet de la ligne aujourd'hui est ici


le viaduc en béton de Néronde

Les routes et les voitures, mais aussi la diminution de la population des bourgades desservies*suite à la disparition des entreprises et aux changements de mode de vie ont sonné le glas de ces petites lignes de chemin de fer rendant inutiles des investissements considérables.

Pourtant se déplacer est un besoin humain qui n'est pas près de s'éteindre. Comment y pourvoierons-nous à l'avenir en tenant compte de la transition écologique ?

Comment raisonner les investissements, dimensionner l'effort à consentir et prévoir la durée de son utilisation ? train, voiture électrique, modes doux, plus de partage de moyens collectifs de déplacement ?

Comment ne pas laisser aux générations futures des carcasses inutiles qui ne prennent même pas valeur de patrimoine, mais plus souvent de déchets dangereux faute d'entretien ou de recyclage ?



* entre 1896 et 1931 toutes les communes desservies (sauf Bussières) ont perdu entre un tiers et la moitié de leur population

 
 
 

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