Danièle Godard-Livet

21 juin 20201 Min

Campagne en sursis

Se promener au milieu des champs et des vergers, c'est encore possible dans les communes voisines de la mienne. Des parcelles de maïs, de tournesol, d'orge, de soja, de maraîchage, des vergers de pommiers, de pêchers, de poiriers. Des chemins de terre à peine carrossables, des tracteurs, des semoirs et des paysans qui travaillent. On voit tout cela aux Chères et à Chasselay. Dans ma commune, les champs qu'on sème encore se comptent désormais sur les doigts de la main.

Ces parcelles valent de l'or et petit à petit, à coup de 300 m2 pour les lots les plus petits, 800 m2 pour les plus grands, les terrains sont vendus et des maisons se construisent. Le beau damier du parcellaire agricole, résultat de siècles d'histoire et de partages est remplacé par celui beaucoup moins poétique des promoteurs. L'or change de mains. Cela prendra un peu de temps, mais c'est inéluctable.

Heureusement, il y a des lois, un code de l'urbanisme, des Plans Locaux d'Urbanisme et des municipalités qui y deviennent très sensibles et soucieuses d'aménager avec ménagement et concertation.

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