L' impossible histoire du clos et du château de la Roue à Lissieu
- Danièle Godard-Livet

- 15 oct.
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Le clos de la roue et son château, sur le coteau de l'autre côté de l'autoroute, n'est pas le lieu le plus connu de Lissieu. Bien moins connu que le domaine et le château de Bois Dieu. D'autant moins connu que le clos est désormais dénommé par tous (carte IGN comprise) comme "la réserve" du nom donné dans les années 60 à l'hôtel-restaurant installé dans le château rénové, qui est devenu copropriété en 1981. D'autant moins connu qu'il est resté un des plus grand espace naturel et agricole de la commune.
C'est pourtant là que les seigneurs de Lissieu ont choisi de construire sur la colline la mieux exposée de Lissieu , favorable à la culture de la vigne et permettant d'embrasser du regard l'intégralité du fief de Lissieu du vieux château du bourg à la clôtre et à Montfort.
Ce sont pourtant les murs du clos de la roue (encore partiellement existants) qui ont servi de limite occidentale de Lissieu avec la commune de Marcilly lors de la mise en place du cadastre napoléonien en 1824.
En brûlant les terriers de la roue en 1793, Les Lissilois ont rendu difficile la connaissance du domaine de la roue, de son histoire, de ses dimensions et de ses limites. Les transformations qui ont suivi (démembrement du domaine, transformation du château et de son utilisation, construction de la route royale 6 qui sépare le domaine de la roue du domaine des calles en 1848, construction du tunnel chemin de fer qui passe sous la colline en 1900, puis de l'autoroute qui coupe la commune en deux en 1970) ont séparé le clos de la roue du reste de la commune de Lissieu et rendu illisibles les anciennes limites et usages des terres.
D'archives détruites en domaine démembré et coupé du bourg par la modification des voies de communication comme par la distance mise par ses propriétaires avec la vie du village, voilà une histoire difficile à reconstituer comme en témoignent les traces pourtant existantes mais pas faciles à interpréter.
1. Des récits pour le moins imprécis et pas toujours concordants
Qui a construit le château ? À quelle époque ? Château princier ou simple pavillon ? Qui en ont été les différents propriétaires de la création à nos jours ? De quelles dimensions était le domaine ? Sous l'ancien régime où était la réserve, partie du fief administrée directement par le châtelain ? Difficile de trouver la réponse dans les différents écrits où le château de la roue est évoqué.
Regardons les différentes sources par ordre chronologique.
En 1775, à la fin du registre des baptêmes, mariages, sépultures le Curé Truchard note :

"Cette année 1775 le presbytère a été réparé. On a acheté la pièce la plus voisine du cuvier. Le château de la roue a été bâti. Madame clotilde de France princesse de Provence a passé par Lyon ainsi que le comte de Provence frère du Roi...."

Les guides touristiques de la fin du 19e siècle ne tarissent pas d'éloge sur le château de la Roue :
"propriété véritablement princière" lit-on dans Le progrès illustré de la fin du 19eme siècle, recopié par zig-zags lyonnais de M. Vingtrier, ou promenades autour de Lyon de M. Josse. "architecture simple emprunte de grandeur au milieu d'une véritable forêt qui pourrait rivaliser avec un parc royal : jets d'eau, cascades, belvédère, statues s'y rencontrent à chaque pas" lit-on dans Lyon revue littéraire historique sur Gallica
"Aussi nous nous empressons de citer le château de la roue demeure vraiment princière de M. Perrin-Gilardin, gendre de feu M. Gillardin premier président de la cour d'appel de Paris et beau-frère du sympathique conseiller doyen de la cour de Lyon. À quelques cents mètre le château des quatre tourelles à Melle Chaine fille du fondateur de la ville de Lyon, vastes magasins que tout le monde connait et remplacés depuis par le grand bazar." Le progrès illustré

Le dictionnaire illustré des communes du département du rhône (1901-1902) évoque une vente en 1770 par Masso de la ferrière (sénéchal de Lyon vers 1750) à Louis Tolozan (qui devait être quinze ans plus tard sous-gouverneur de Lyon ) du fief de Lissieu. En 1771 Tolozan vendit la seigneurie de Lissieu à Nicolas Anne Mermier , écuyer, conseiller, secrétaire du roi, receveur principal des aides de Lyon. En 1780, Mermier la céda à Messire Lambert qui le conserva jusqu'à la révolution.
L'ouvrage d'Émile Salomon illustré par Marie Granger (éditions Lafitte Marseille1979) les châteaux historiques du lyonnais et du beaujolais consacre un chapitre au château de la roue et précise les dates d'acquisition par les différents propriétaires ainsi que leurs mariages et descendance et les étapes du démembrement du domaine. On ne dispose malheureusement que de documents manuscrits qui évoquent :
une reconstruction en 1775 par Anne Nicolas Mermier sur des bases plus anciennes puis les différents propriétaires successifs joseph Henri Lambert (1778-1790), jean Alexis Guyot, jean marie Guyot, etienne Guyot de Lissieu, Marie Louise Guyot de Lissieu (1790-1836, jean camille Théodore Durozier (1836-1838), Charles de Charrin, Marie françoise de Charrin (1838-1861), Gabriel Perrin, Marguerite Perrin gilardin epouse edouard Brosset-Heckel (1863 -1960), Robert Tournebise (1960-1981), copropriétaires de La Roue (1981 à ce jour)
le démembrement du domaine est amorcé par Durozier, poursuivi par Charles de Charrin et sa fille Marie françoise de Charrin
Gabriel Perrin n'achète que 8ha
Robert Tournebize 2ha seulement

Dans les années 60, l'hôtel-restaurant de la réserve rappelle ainsi l'histoire du château :
"Sous le règne de Louis XV et de louis XVI, le frère du dernier prévôt de marchands de lyon Jean François Tolozan (1722 -1802) devint seigneur de la Roue et de Lissieu. Le château de la Roue déjà cité au XIII e siècle lui appartint de 1764 à 1771. S'ouvrant sur une terrasse accueillante que domine la façade aux pierres dorées, vaste et de belle allure, il a au-dedans et au-dehors la grâce familière d'une demeure d'ancien régime."

La copropriété de la roue consacre un chapitre "un peu d'histoire" dans la publicité faite pour vendre les appartements dans les années 80 ; ce document reprend les faits et dates de l'ouvrage les châteaux historiques du lyonnais et du beaujolais. Et précise à la suite les travaux qui ont été faits :
"L'immeuble rénové en 1964 est d'une construction très robuste, en pierres de la région, toute la façade fut décapée lors de la rénovation et jointoyée ce qui lui donne un bel aspect de pierres dorées (sur deux hectares environ de terrain)."

Le guide de Lissieu édité par le syndicat mixte des monts d'or le présente ainsi !
"Montfort et La roue, l'empreinte des Tolozan
"sur la colline occidentale, longeant l'ancienne route des diligences allant à Chazay et assis sur une large terrasse, un élégant pavillon coiffé d'une balustrade regarde le bourg. C'est le château de la roue que fit construire Jean François Tolozan en belles pierres ocres extraites de la carrière au-dessus, après avoir acquis la seigneurie de Lissieu en 1764. En 1771 le nouveau propriétaire, l'écuyer et receveur des octrois, A.N. Mermier y transfère les bureaux de la seigneurie. Il cèdera la roue, la clôtre et Montfort, soit 94ha à JH Lambert. En 1838 ML Guyot démembrera le domaine cédé à Ch Charrin. En 1906 G Perrin disposait encore d'une nombreuse domesticité,d 'un cocher et de trois jardiniers. les routes ont peu à peu rongé le parc et les étangs. Les parkings ont remplacé les salles d'ombrage. Un vignoble a toutefois été planté sur la colline en 2004 formant un vaste conservatoire de Gamay.

le panneau actuel consacré au château de la Roue (à la clôtre) sur le chemin "dans le secret des pierres":
"Un pavillon Louis XV. Le château a été bâti par Jean François Tolozan académicien lyonnais et intendant du commerce. Son célèbre père Antoine a construit à Lyon l'imposante maison de la place Tolozan.Tout autour du château s'étendait un vaste domaine de 55ha avec sa ferme en dessous et ses salles d'ombrage. "
L'annonce de Booking.com séjourner au château de la Roue date la construction du château de 1600 !
"L’hébergement Séjourner au Château de la Roue Grand appartement vous accueille à Lissieu, à seulement 17 km de ce lieu d’intérêt : Musée Miniature et Cinéma. Il offre une vue sur le jardin et comprend une connexion Wi-Fi gratuite ainsi qu’un parking privé gratuit. Occupant un bâtiment datant de 1600, cet appartement est à respectivement 17 km et 17 km de : Gare de Lyon-Perrache et Théâtre antique de Fourvière. "

Plus sérieusement le PLU-H de la métropole voit dans le château de la roue des éléments patrimoniaux à conserver et nous apprend que l'entrée originelle était au nord entourée de deux pavillons conduisant au château par une longue allée de tilleuls et passant devant le cuvier. L'allée démarant à l'entrée du city park n'est aujourd'hui que partiellement visible dans les brousailles et il ne reste qu'un tilleul.
Le PLU-H voit aussi une gloriette à l'est que je n'ai pas encore trouvée.
2. Il n'y a pas que des écrits, il y a aussi des murs, un belvédère et un pavillon au sommet de la colline... qui ne dévoilent pas leurs dates de construction
Des murs plus ou moins détruits, envahis par le lierre et par les arbres, d'autres en parfait état. Mais que dire de leurs dates de construction ?

Le pavillon au sommet de la colline
Il suffit de suivre l'impasse des bottières jusqu'à l'antenne qui se trouve au sommet de la colline, puis de suivre le chemin partiellement effacé pour arriver au pavillon qui existe toujours tout au sommet de la colline. Il est actuellement perdu dans un taillis et la porte fermée par une chaine et un gros cadenas.
On longe des murs en ruine, des murs sans doute disparus , mais aussi, en descendant à travers bois, des murs en parfait état comme celui qu'on longe en suivant le chemin du clos de Monsieur Guyot ou celui qui borde l'entrée de la copropriété de la roue.

Pour voir le belvédère, il suffit de suivre le chemin de la roue jusqu'à l'entrée sécurisée du château; le chemin s'élargit en un bel arrondi face à l'entrée, c'est à n'en pas douter le belvédèe que l'on voit sur les cartes postales. La vue n'a pas changé. Quand a-t-il été construit ? à quoi servait-il en face de l'entrée du château ?
Le procès verbal de délimitation de la commune établi le 24 avril 1824 lors de la construction du cadastre napoléonien mentionne 1 303 mètres de mur servant de limite occidentale entre la commune de Lissieu et celle de Marcilly

Limite avec la commune de Marcilly
"Partant du point de séparation des trois communes de Lissieu, Dommartin et Marcilly; séparation qui a lieu au point de l'embranchement du chemin vicinal de Marcilly à Limonest d'avec ceux du petit bois d'Ars et du bois pillot1, nous avons reconnu en présence des maires de Lissieu et de Marcilly que la ligne qui sépare leurs territoires suit ledit chemin du bois pillot en allant au nord jusqu'à la rencontre à gauche de l'angle d'un mur de clôture d'une propriété appartenant à Monsieur Guyot
De cet angle la limite des deux communes est établie par ledit mur de clôture sur une longueur d'environ deux cent vingt mètres jusqu'à un angle très saillant qu'il forme sur le bord oriental d'un chemin de desserte appelé chemin des boutières2
De cet angle, la limite des deux circonscriptions reprenant à droite suit toujours
ledit mur de clôture de al propriété de M. Guyot en allant dans la direction du sud au Nord et suivant ses contrours jusqu'à un angle saillant presque droit qu'il forme à une distance d'environ neuf cent quatre vingt trois mètres
De cet angle la limite est encore formée par le même mur de clôture sur une longueur seulement d'environ cent mètres jusqu'à un petit chemin de desserte établi dans les vignes et venant aboutir à ce mur. Arrivés à cet endroit messieurs les maires nous ont déclaré qu'ils n'étaient plus d'accord sur la continuation de leurs limites...."
En comparant le cadastre de 1824 à la carte de 1950, on peut faire l'hypothèse que les murs en meilleur état délimitent le domaine de M. Perrin (beaucoup plus réduit que celui de M. Guyot ou de M. de Charrin) et qu'ils ont été construits et entretenus par la famille Perrin-Gilardin, puis Brosset-Heckel pendant cent ans (de 1863 à 1964), même en l'absence des propriétaires qui n'habitent plus que rarement le château après la mort de Gabriel Perrin en 1913 mais emploient toujours un jardinier. Les murs du clos de M. Guyot démembré à partir de 1836 n'ont pas résisté au temps, même si leurs vestiges fixent toujours les limites de la commune de Lissieu d'avec celle de Marcilly.

3. La destruction des archives de la roue à la Révolution, une grosse lacune dans l'histoire locale
"Le château de la roue possédait une salle d'archives. Ces archives étaient fort importantes comme en témoignent
d'abord le chartier de la roue, pièce voutée, aux murs renforcés fermés d'une porte massive et malheureusement vide de tout ce qu'il contenait et ensuite la seule pièce presque qui en soit restée, un inventaire fort détaillé, en 90 pages, des titres et archives remis à M. Tolozan premier avocat général en la cour des monnaies de Lyon lors de l'acquisition qu'il it le éé septembre 1764 de la terre et seigneurie de Lissieu à lui vendue par M. le marquis de la ferrure." [...]
"Le dernier aveu et hommage fut rendu le 22 janvier 1779 au bureau des finances, par Joseph Henri Lambert, qui y donnele dénombrement de ses possessions de la terre de Lissieu et du château de la Roue y compris MOntfort. Le total se monte à 891 bicheréeslyonnaises soit un peu plus de 115ha."
document dactylographié sans nom d' auteur ni référence, sans doute établi ou retrouvé à l'occasion du pré-inventaire"
Les révolutionnaires de l'an 2 ne se contentent pas de l'abolition des privilèges féodaux de la nuit du 4 août 1789. Il faut aussi détruire les actes où ils étaient consignés pour les rendre définitivement inaplicables. Le 4 frimaire an 2 les Lissilois brulent les terriers de la roue après être allé les chercher chez la veuve du notaire rozier à Chasselay et avoir pris ce qui manquait au château de la roue.
"Ce jourd'huy quatrième frimaire, première décade du troisième mois de l'an deux (24 novembre 1793) de la république française, une, indivisible et démocratique
Nous, maire, officiers municipaux d'après la lettre du citoyen Guyot qui nous a indiqué où étaient les terriers nous nous sommes transportés à Chasselay, à la municipalité qui nous a accompagné chez la veuve Rosier (veuve du notaire de Chasselay) qui nous a remis sous notre récépicé le terrier du citoyen Guyot le trois frimaire
Ce jourd'huy quatre frimaire nous nous sommes transportés à la Roüe, pour y prendre à l'endroit indiqué le restant des terriers qui était sous le scellé,après nous être présentés au district pour avoir son consentement, on nous a répondu que nous pouvions lever les scellés pour en soustraire les effets susmentionnés; ce que nous avons faite de suite la commune assemblée, en présence des citoyens d'aigueperse et Burtin gardiateurs et du citoyen jean vernay surveillant ; la commune a arrété que les dits terriers seront brulés à l'issue des vèpres sous l'observation du procureur de la commune et du maire, ils ont été brulés de suite au son du tambour
Ferlat maire, Sagnan procureur de la commune, Vernay surveillant, Voisin greffier, d'Aigueperse gardiateur, Burtin gardiateur"
(transcription de l'acte figurant dans le registre des délibérations municipales de Lissieu)
4.Un château coupé de la vie du village à partir de la mort de Gabriel Perrin en 1913
Léon Fleurdelix et Charles de Charrin les deux beaux-frères, industriels enrichis dans les mines de la vallée du Gier et propriétaires des domaines de Bois Dieu et de la Roue ont largement pris part aux affaires de Lissieu pendant 20 ans de 1838 à 1859, jusqu'à leur mort. Attachés à Lissieu, ils y sont enterrés près de l'église.
Toute autre est l'histoire de Gabriel Perrin avec Lissieu. Gabriel Perrin fut certes maire de Lissieu de 1870 à 1875 selon la tradition lissiloise de confier la mairie au propriétaire de château disponible, il a vécu au château de la Roue avec les enfants de son premier mariage, deux de ses enfants de son second mariage sont nés au château de la roue en 1867 et 1869, mais sa participation à la vie lissiloise resta discrèrte et sa nombreuse domesticité originaire d'ailleurs. Après sa mort au château de la Roue (déclarée par son fils Léon artiste peintre vivant à Paris et son gendre Brosset-Heckel vivant à Lyon , la distance des propriétaires de la Roue avec Lissieu est encore plus grande, même si l'entretien du château et des jardins est assuré et si Brosset-Heckel apparaît bien dans les recensements comme l'employeur des jardiniers ; les jardins semblent faire l'objet d'une attention toute particulière avec la création d'une allée et d'une terrasse supplémentaires comme en témoigne le cadastre rénové de 1932 et 1937.(section B7 mis à jour pour 1977 et 1980). Allée et terrasse détruites vers 1980 par la construction de deux pavillons.

L'arrivée de Robert Tournebize comme gestionnaire, puis propriétaire du château de la Roue transformé en hôtel-restaurant ne suscite pas l'enthousiasme au village dont le maire est alors Germain Giraud fermier de Madame Veuve Neyron, propriétaire de Bois Dieu. Lorsque en 1966 Robert Tournebize demande l'autorisation d' installer un panneau lumineux pour signaler son hôtel-restaurant le long de la nationale 6 (au niveau du domaine des Calles), la réponse du conseil municipal est sans appel : oui 1 voix, non 7 voix.

Il devra se contenter d'une affiche ventant l'étape entre Paris et La Côte d'Azur.
Mais si les Lissilois goûtent peu la présence de Robert Tournebize (et l'arrivée en hélicoptère de certains de ses hôtes), ce chef a une renommée nationale et internationale. Dans un article du Monde du 10 décembre 1966, La Reynière parle de Robert Tournebize, le bon chef de Lissieu.
La famille Tournebize conservera jusqu'en 2013 l'étant de le lavoir sur le ruisseau des Gorges qui seront donnés à la commune de Lissieu et rénovés par des bénévoles conduits par Michel Matray.
5.En guise de conclusion temporaire
Tant d'imprécisions, tant de méconnaissance de ce qui fut le siège de la seigneurie de Lissieu par rapport à d'autres châteaux de la commune (Les calles, Bois Dieu, le vieux château, Montvallon) a de quoi étonner.
Un travail entrepris par les archives départementales sous la direction de Mme Maryannick Lavigne-Louis avec l'aide de bénévoles locaux dans le cadre du pré-inventaire dénommé Documentation collectée par les bénévoles du réseau du Préinventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône (1975-2007) puis par la Conservation du patrimoine (2008-2018) et classé sous la côte CDP 235 pour Lissieu m'a été transmis par Mme Ginette Vellar. Les documents sont incomplets, non signés et non datés. Il en existe peut-être des traces à Lissieu que je ne désespère pas de retrouver.
La période de la révolution et l'histoire des Guyot propriétaires de 1790 à 1836 a été peu exploitée. Pourtant le nom des Guyot est resté marqué dans le territoire de Lissieu et dans la mémoire de certains propriétaires de terrains, bien plus que ceux d'autres châtelains.
Guyot était à la révolution le plus gros propriétaire de Lissieu avec sans doute 115 ha de terres des fiefs de Lissieu, la clôtre et Montfort. Le domaine fut mis sous sequestres et soumis à des réquisitions. De cela nous avons des archives dans les délibérations du conseil municipal de Lissieu. A suivre donc dans un épisode qui pourrait avoir pour titre "les vignes du clos de la roue, de la réserve des Guyot au conservatoire du Gamay de franck Décrenisse."
1aujourd'hui le Nely. La voie de chemin de fer suit dans cette partie ce qui était le chemin du bois d'ars et du bois pillot
2le chemin de desserte qui longeait le mur n'existe plus que dans la partie dite impasse des boutières.



Chère Danièle,
J'ai lu avec beaucoup d’intérêt ta publication. J'admire la rigueur de tes recherches et j’espère
qu'elle suscitera chez les Lissisois l'envie de t'aider à compléter tes recherches. Pour ce qui me concerne, ça me donne l'envie de réaliser quelques photos sur plaques de verre pour "immortaliser" ce qui reste de ces lieux historiques.