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  • Danièle Godard-Livet

Deuils de Guerre


Dans le cadre de la rédaction de sa biographie, un correspondant m'a confié les quelques 150 lettres écrites par son grand-père à sa grand-mère pendant la grande guerre. Ce soldat mobilisé le 2 août 1914 a disparu au tout début de la bataille de Verdun en 1916. Pour raconter son histoire, j'ai choisi d'inventer les réponses de sa femme à partir des quelques exemples dont je disposais (lorsqu'il a écrit au dos des lettres de sa femme par manque de papier) et puis de continuer l'histoire après sa mort, jusqu'à aujourd'hui cent ans après.

Les lettres originales apprennent beaucoup, malgré la censure, sur les conditions extraordinairement difficiles supportées par les soldats : solde dérisoire, équipement inadapté, entrainements épuisants pendant les "repos", délais des postes, transports incessants entre les différents fronts, mort des copains, horreur des tranchées; mais pour les familles et les amis les choses ne furent pas facile non plus : diminution des salaires des employés dès le début de la guerre, hausse des prix, difficultés à faire reconnaître la mort des disparus et comment vivre après le deuil.

Dans les biographies actuelles, il est encore fréquent de rencontrer des personnes qui ont perdu un grand père lors de la grande guerre et la marque de ce deuil dans toute l'histoire de la famille est encore visible, si elle n'est plus douloureuse comme elle le fut pour les premières générations.

Stéphane Audouin-Rouzeau l'a très bien raconté pour sa famille dans "quelle histoire- récit d'une filiation-"

Et il faut lire aussi le très beau livre de Anna Hope qui vient juste de sortir "Le chagrin des vivants".

Plus modestement, vous pouvez lire mon récit sur wattpad


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