top of page
  • Danièle Godard Livet

Deux livres qui mêlent grande histoire et histoire personnelle


détroit dit-elle et j'avais huit ans, couvertures

Marianne Rubinstein décide en 2015, à la fin de sa chimiothérapie, d'aller passer un mois à Détroit, la ville des ruines de l'industrie automobile jadis florissante.

Françoise Huguier, cinquante ans après son enlèvement par les combattants viet-minh (à 8 ans en 1950), décide de refaire le parcours de sa séquestration de huit mois.

Toutes les deux, à travers ces voyages, sont à la recherche de vestiges, de compréhension et de résilience.

Dans "Détroit, dit-elle" paru en 2016, Marianne Rubinstein est portée par les photos de Marchand et Meffre dont le livre est paru en 2010 "Détroit, vestiges du rêve américain"; elle y ajoute ses connaissances de professeur d'économie pour raconter la croissance et le déclin de Détroit (de l'installation des usines Ford jusqu'à la crise des subprimes et la mise en faillite de la ville en passant par les émeutes raciales de 1967).

Dans "J'avais huit ans" paru en 2005, Françoise Huguier, photographe, fait ses propres photos de ce que sont devenus ces lieux de colonisation (son père dirigeait une plantation d'hévéas au Cambodge) et les acteurs de son histoire et de la grande histoire (guerre d'indépendance puis régime des kmers rouges).

Marianne Rubinstein s'intéresse aux indices de renaissance qui se font jour à travers plusieurs initiatives collectives à Détroit. Elle met cette économie de la survie en résonnance avec sa propre expérience de survie au cancer du sein. Florence Huguier, après avoir rapporté les souvenirs très précis (grâce à son frère enlevé avec elle, mais qui avait douze ans à l'époque) de son enlèvement, s'entretient longuement avec Raymond Depardon sur le sens qu'a pris cette épreuve dans sa vie.

Deux très beaux livres que le hasard des rencontres m'a fait lire la même semaine et qui sont comme un résumé des grands évènements des cinquante dernières années. J'en dédie la lecture à mes amies :

- Amélie Viale, photographe plasticienne, qui cherche à travers l'esthétique des ruines, un sens à son histoire ;

- Stéphanie (qui sait pourquoi) , photographe ophtalmologiste, qui a consacré ses vacances de Noël à opérer les yeux malades à Kampong Cham au Cambodge.

Ci-dessous, le travail photographique réalisé par Amélie Viale dans le cadre collectif d'un stage à l'île de Groix. Visitez son site : http://www.amelie-viale.com/ et suivez-là sur instagram @amélie_viale

Photos Amélie Viale dans un ouvrage collectif île de Groix

Et celui de Stéphanie que vous pouvez suivre sur instagram @blueyeshut

Estée Bgd mission les yeux du monde au cambodge


62 vues0 commentaire
bottom of page