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  • Danièle Godard-Livet

Micro-histoire vécue à Aix-en-Provence à l'occasion de Regards croisés


werner Schuster

Nous étions à Aix-en-Provence pour le vernissage de l'exposition Regards Croisés Autriche-Provence organisée par la Fontaine Obscure.

L'idée originale de la galerie est de mettre en regard des photographes autrichiens et des photographes provencaux dont l'inspiration et l'imaginaire ont des liens. https://www.competencephoto.com/Les-Regards-Croises-un-concept-unique-parmi-tous-les-festivals-presentes-en-France-interview_a3040.html

Norbert et moi devenons progressivement des habitués de ce genre de manifestation; à Aix en plus, nous avions quelques repères : mon amie d'enfance qui s'y est installée depuis quelques années, mon amie d'études, membre très fidèle de l'association de la Fontaine obscure, qui y vit depuis la fin de ses études et Véronique, une jeune photographe rencontrée à Arles. Relais bien utiles quand on se déplace en camping-car dans une ville où la circulation automobile n'est pas facile.

Le vernissage était précédé d'un débat et suivi d'un repas. Un photographe autrichien a attiré mon attention... au point que j'ai laissé ma plume imaginer ses émotions et que je lui ai consacré une micro-nouvelle dans laquelle je lui donne la parole :

J’avais adoré qu'on me retienne pour ces regards croisés Autriche-Provence, manifestation dont le renom allait croissant  ; tellement fier que j’avais repris des cours de français ! Dans la vie, je suis un radiologue viennois connu ; la photo est un passe-temps pour mettre de l'humour dans les images au lieu de les scruter à la recherche de pathologies !

Aix-en-Provence, piétonnière et propre, sous le soleil d’automne. J'étais heureux comme Dieu en France ! L’installation mettait en valeur mes photos, celles du français de mon binôme, poétiques mais convenues, auraient du succès; pas mon style !

Deux Autrichiens sur cinq n'ont pas fait le voyage. L’animateur du débat introductif a le goût des questions complexes que la traductrice écourte allègrement. Sur une mauvaise manipulation, les fichiers images projetés disparaissent; par manque de temps, la traduction allemande des propos en français est omise. Je commence à perdre pied. Ma veste rouge me semble incongru dans ce public vêtu de sombre.Vernissage, apérif et repas n'arrangent rien. L'anchoïade m'achève. Je pars.

En envoyant ce micro-récit à mon amie, J'ai appris le lendemain que les organisateurs de l'exposition avait vainement cherché le photographe disparu. Il était tout simplement rentré à Vienne sans rien dire à personne.


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