Je suis arrivé il y a trente-trois ans, par hasard, je faisais du vélo et j’ai vu l’affiche. J’ai peu de souvenirs. Il y avait un colombier superbe, j’ai vu des photos. La ferme n’était déjà plus là. Il y en a qui pourraient raconter sûrement. Les sœurs V. il faudrait aller les voir, elles ont dépassé les quatre-vingt-dix ans. C’est compliqué. Je pense à B aussi, il a été maire avant S. je l’ai vu l’autre jour, il n’a pas l’air très en forme. Ça avait été toute une histoire à l’époque, au moment de la construction du lotissement de Bois Dieu quand le domaine du château a été vendu à un promoteur. Il s’étaient battus pour conserver le château et la chapelle, la ferme ils n’ont pas pu avec le colombier et le four à pain construit au 17e siècle, c'est le groupe scolaire qui a pris sa place. Rien que des cadres dans la quarantaine, c’était très prisé à l’époque. À l’époque c’était C. le maire, je crois. Ils sont tous vieux maintenant, très vieux ou morts. J’y pense cela fait trente-quatre ans que j’habite chemin de la Saudrière, trente — quatre ans déjà, ça passe vite. Quand je suis arrivé, ça datait déjà de dix ou quinze ans ces batailles. C’était là le hameau de Bois Dieu, avec la place des loups à côté du château. Il paraît que c’est comme ça qu’on appelait les paysans du Bois Dieu : les loups. J’ai peu de souvenirs. Je faisais surtout du vélo. Qui s’en souvient maintenant avec « l’extension pavillonnaire diffuse » (comme disent les documents d’urbanisme) qui s’est développée depuis le long du chemin de Charvery ? Vous devriez rencontrer G. le petit-neveu du dernier propriétaire. Il se bat pour la restauration de la tombe du châtelain à l’héritier duquel son grand-oncle a acheté. Il paraît que cela faisait partie des conditions de vente. Plus personne ne l’écoute. Il se fera un plaisir de vous raconter.Attention, il est bavard.
Joseph Marie Léon Fleurdelix propriétaire du château de Bois Dieu, Marie Louise Anaïs Fleurdelix sa sœur, épouse de Charles Louis de Charrin propriétaire du château de la roue dorment à côté les uns des autres près de l’église de Lissieu depuis respectivement 1859, 1861, 1853. Ils avaient acheté leurs châteaux en 1837 et 1838. Ils n'en ont pas profité bien longtemps, sauf la dernière épouse Antoinette Marie Charlotte Vincent de Vaugelas, épouse Fleurdelix morte et enterrée à Lyon en 1895 qui y passait tous ses étés.Les inscriptions de leurs pierres tombales sont presque totalement effacées.
Merci à Jean Jacques Lafaye qui m'a aprlé du chemin de la saudrière, "venelle" qui débouche dans le chemin de Charvery
J'ai essyé de relire cette carte postale des années soixante à la lumière de ce qu'était Bois Dieu sur le cadastre napoléonien de 1825 et qui n'avait sans doute pas beaucoup changé depuis, avant la construction du lotissement du Bois Dieu
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