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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Faut-il ou non semer en ligne ?


La conduite d'un potager pose au jardinier de nombreuses questions. Je vous entretenais hier des différentes approches entre la productivité et l'installation paysagère. Entre ces deux orientations, se pose la question centrale de l'organisation en ligne ou non.

La plantation en ligne est ancienne, mais le semis en ligne date du 18eme siècle et des Anglais, nos devanciers en agriculture productiviste. Auparavant on semait à la volée. La ligne permet la mécanisation de nombreuses opérations : éclaircir, démarier, enlever les adventices. J'ai écrit sur ce thème, il y a bien longtemps sous la direction d'Etienne Balibar. Les agronomes du 18e siècle.

La question que je me pose aujourd'hui touche plus à l'art qu'à la production de légumes (on change au cours d'une vie !). La ligne n'est-elle pas la négation de l'installation paysagère artistique ? Le jardin au cordeau n'est-il pas la manifestation de l'étroitesse d'un esprit bourgeois et conventionnel ? Ne faut-il pas au potager, comme le conseille la permaculture, retrouver des formes naturelles ou plus proches du mandala comme ici.

J'ai repiqué les navets à l'arrache, semé la roquette à la volée, mais j'ai aligné le persil et l'oseille. En hommage à Gilles Bruni, je crée une sorte de bloute dans un endroit inaccessible. Pour découvrir ce qu'est la bloute, je vous invite à regarder ce film tourné lors de la résidence de Gilles Bruni au lac de grand Lieu (organisé par l'association l'esprit du lieu.

Alors bien sûr le potager n'est pas parfait, mais il est en construction et bénéficie des tendances les plus contemporaines en termes de réflexion.

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