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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Isolement - jour 29


premières feuilles de chêne

Les chênes commencent à sortir leurs premières feuilles. Rien de plus normal un 14 avril.

Pour nous c'est autre chose : un mois déjà, un mois encore ! D'autant plus que personne n'a rien compris. Que pourra-t-on vraiment faire ou ne pas faire le 11 mai, s'il faudra ou non porter des masques, si l'on pourra ou non recommencer à vivre comme avant. D'un pays à l'autre les scénarios de déconfinement sont encore plus différents que ceux de confinement.

Rien de bien neuf du côté des utopies non plus. Sur le conseil d'une amie, j'ai regardé la belle verte de Coline Serreau, une gentille fable qui porte un regard critique sur notre monde, mais où l'on prend encore l'avion et où le contrôle des naissances est en vigueur. Cela m'a donné envie de revoir La vraie nature de Bernadette de Gilles Carle, plus subversif.

On se prend à rêver que tout redevienne comme avant parce que le virus se serait épuisé ou aurait disparu comme par enchantement. Mais c'est nous qui sommes fatigués, pas lui. Même les commentateurs s'épuisent et les polémiques tournent en boucle. Les penseurs du tragique sortent de l'ombre pour voir dans cette crise le risque de la perte de notre humanité (Stéphane Audouin-Rousseau, le spécialiste de la Grande guerre, dans Médiapart).

La terre commence à avoir soif mais on hésite à souhaiter la pluie qui rendrait tout encore plus difficile. Amazon n'a plus le droit de vendre des livres, mais j'avais arrêté d'en commander depuis le début du confinement, j'ai acheté un e-book et je n'ai même pas fini de le lire..


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