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Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Lavoirs et lavandières à Lissieu, témoins du matrimoine


des pierres à laver encore en place au milieu d'un bosquet de bambous
le lavoir des Calles à Lissieu

Il existe à Lissieu un lavoir que tout le monde semble avoir oublié, bien caché dans un bosquet de bambous au pied de la ferme des Calles ; c'est le lavoir des Calles.

Au contraire du lavoir de la Roue dont la restauration par des bénévoles en 2015 sous la conduite de Michel Matray a demandé d'importants travaux, le lavoir des Calles semble parfaitement conservé. Les pierres à laver sont même encore en place et apparentes ; toutefois le toit et les piliers qui le soutenaient ont disparu. Et il sert aujourd'hui de lieu de pompage dans le ruisseau des Gorges pour le haras du Bois Dieu.

C'était un lavoir communal décidé en 1849 par le conseil municipal de l'époque (après que l'ouverture de la nationale 6 a coupé le territoire de Lissieu en deux ?) dont on connait le coût pour la commune fut de 1485 francs et 34 centimes, les travaux étant payables sur quatre années et c'est aujourd'hui un élément du petit matrimoine de Lissieu qu'il conviendrait de conserver.

En effet, à qui servaient les lavoirs, si ce n'est aux femmes, aux lavandières qui transportaient, battaient et rinçaient le linge dans les eaux du ruisseau des Gorges à la Roue comme aux Calles.

C'est tout un savoir du métier de lavandière que s'efforce de faire revivre l'association de sauvegarde des lavoirs et du petit patrimoine : comment lavait-on le linge avant que l'eau courante arrive dans les maisons, avant l'existence de la lessive et des machines à laver ? Quels instruments utilisaient les lavandières ? Quand et comment sont arrivées les premières machines à laver ? C'était il y a moins de cent ans. Comment ferait-on aujourd'hui sans eau courante et électricité pour laver et sécher le linge ?

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