Les andains de Chambost Allières (haute-Azergues)
C’est un art fugace que celui des andains en pays de montagne. Ils suivent les courbes de niveau et dessinent sur les pentes des installations temporaires. Les faucheuses qui dérangent les mulots et les sauterelles, et attirent les milans voraces ont précédé les faneuses. Puis viendront les botteleuses qui entasseront les balles rondes habillées de plastiques vert, bleu, rose ou noir au bout des prés.
Les pâturages de Mauritanie (entre Tamchaket et Timbedra)
On ne fait pas les foins en Mauritanie. Le Cram-cram, c’est à la fois le nom vernaculaire de Cenchrus biflorus et de Tribulus terrestris, deux plantes qui produisent des graines qui s’accrochent aux vêtements et percent les pieds. L’une est une graminée bien dressée, l’autre est une rampante aux petites fleurs jaunes. SEBILLOTTE M., GODARD D., 1976 – l’élevage au Sud-est mauritanien: pâturages, situation actuelle, programme de développement. I: Pâturages, climat et production fourragère. FED: 85 p. + cartes 1/200 000. Les pâturages sahéliens ressemblent à bien des égards aux herbes folles qui couvrent les voies et les talus des chemins de fer. Au Sahel, elles alimentent les troupeaux, chez nous il faut les maîtriser pour qu’elles ne détruisent pas les rails.
La renouée du Japon des bords de l’Azergues
La renouée du japon est une belle plante qui chaque année ressort de terre (10 cm par jour) pour produire des taillis de deux mètres. Elle a de la ressource. C’est une pionnière invasive qui colonise les bords de rivière, les talus de chemin de fer et les friches. Elle devient préoccupante. Les moutons d’Ouessant en sont friands. La SNCF s’est engagée à ne plus utiliser le glyphosate en 2021. Il faut des cheminots bergers. La renouée ne fait que peu de graines fertiles, mais se reproduit activement par son rhizome.
La gare de Pisany (Charente-Maritime)
Il est des botanistes qui savent analyser les couverts végétaux en déplacement, en chemin de fer ou en voiture. C’est utile pour couvrir des milliers d’hectares. Certaines gares en pleine campagne sont comme des îles au milieu de nulle part. La gare de Pisany en Charente-Maritime est une de ces belles abandonnées. Ouvrage d’un architecte prix de Rome, comme ses cinq sœurs sur la voie Saint-Jean d’Angély-Saujon, plus personne ne sait pourquoi on a construit six palais sur 45 km de voie. Pisany est une gare d’évitement, c’est-à-dire qu’elle possède une voie pour que les trains puissent se croiser sur cette ligne à voie unique. Jusqu’en 2013, le Paris-Royan empruntait cette voie et rencontrait parfois un TER en gare de Pisany. Pour le voir, c'est ici. Maintenant, il n’y a plus de train direct entre Paris et Royan. Mais vous pouvez encore y voir surgir un TER.
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