Dans sa saison 3, la série Netflix La casa de papel met à l'honneur l'aïkido comme le moyen d'utiliser la force de l'autre à son profit. Pour ces voleurs qui se disent rebelles et même résistants, l'autre c'est le système, son armée et sa police dont ils prennent la place pour entrer dans la banque d'Espagne et voler le stock d'or.
La référence à l'aïkido est floue, ambigüe, pas très convainquante (ils se déguisent en militaires) et des enseignants d'aïkido ont déjà souligné l'approximation dans la compréhension même d'une situation d'aïkido.
http://www.marcqaikido.com/aikido-kezako/
Néanmoins c'est la première fois qu'on parle d'aïkido dans une série qui enthousiasme les jeunes (et les moins jeunes) car elle parle de rébellion et de résistance contre le système, de la force d'un groupe soudé qui collabore sous les instructions d'un professeur bienveillant et où les femmes sont les égales des hommes, d'amour vrai, de valeurs familiales, de vie facile sous les tropiques.
Le casting est parfait, les acteurs sont beaux, l'idée des combinaisons rouges et des masques de Dali comme moyen de dissimuler son identité puis comme signe de reconnaissance de la résistance est percutante, les pseudos choisis parmi les noms de ville sont dépaysants sans être inconnus (Tokyo, Nairobi, Rio, Berlin, Helsinki, Oslo, Stockolm, Moscou, Denver).Leurs connaissances en nouvelles technologies sont époustouflantes, ils manipulent des sommes d'argent considérables et ils ne sont pas infaillibles. Ils font des erreurs mais ils gagnent, déjouent toutes les attaques et rallient même à leur cause d'anciens opposants. Tout pour faire un succès !
Je n'adhère pas à leur vision pour changer le monde (par la chaos) et réduire les inégalités (par la distribution d'argent du haut d'un dirigeable) mais s'ils peuvent faire connaître l'aïkido, je dis BRAVO.
Illusion ou vraie nouveauté, j'ai senti cette année un frémissement au forum des associations : des ados et des adultes se renseignant sur l'aïkido...dont ils ignoraient jusqu'au nom avant.