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  • Danièle Godard-Livet

Eugénie crée son emploi


Son licenciement économique fut signifié à Eugénie le jour où les règles de l’indemnisation du chômage changeaient. Son patron avait toujours eu le sens de l’à-propos ! Arguant d’un arrêt maladie, elle déclina son invitation à l’entretien de licenciement. Il n’allait pas en plus se payer sa tête !

Il était temps pour elle de mettre en œuvre le projet d’entreprise qu’elle mûrissait depuis longtemps, suite à un bilan de compétences et une formation au business plan. La conseillère de Pôle emploi se montra réservée, mais l’assura de ne pas trop souvent la relancer avec des offres d’emploi ; elle la classait en créateur d’entreprise, l’affaire était entendue.

Eugénie rentra chez elle et, sans traverser la rue, s’attela à l’activation de son réseau et à la construction de sa communauté sur Instagram et YouTube comme le lui avaient appris ses formations « comment devenir influenceur » et « comment vivre de YouTube » en 10 leçons et trois semaines. Cela avait bien écorné ses indemnités de licenciement, mais il lui en restait encore pour lancer la production. Si elle voulait profiter de la période des fêtes pour réaliser ses premières ventes, il ne fallait pas traîner.

Elle était sortie de sa zone de confort, il fallait entrer dans sa zone de génie. Elle avait sa niche et ses hashtags, il fallait passer à l’action.

Elle monta une dizaine de vidéos avec des rushes, des images et de la musique qu’elle avait en stock, programma leur publication tous les trois jours jusqu’aux fêtes de fin d’année. L’effet teasing était en place pour un produit qu’il fallait désormais concevoir pour être réactive dès les premières commandes.

Pour ne pas générer une concurrence déloyale, il est malheureusement impossible de dévoiler le produit d’Eugénie, mais sachez que l’idée est révolutionnaire, écologique et zen. Il s’agit de prendre soin de soi tout en respectant la planète.

La production commença seulement le 15 novembre, une grève des transports ayant retardé la livraison de matériaux indispensables. La grippe toucha ensuite la moitié du groupe de bénévoles familiaux qu’elle avait motivé pour l’assemblage des kits. Une grève des postiers retarda partiellement ses premiers envois.

En janvier Eugénie tira un premier bilan de son entreprise. Décevant, mais qu’on pouvait mettre sur le compte des difficultés de démarrage. Elle se creusa la tête pour inventer d’autres produits, pour d’autres niches encore inexplorées, décida de prendre un coach en marketing et rencontra Martial.

Martial lui apprit la chose la plus importante de la décennie : inutile de s’ennuyer à produire des choses, il suffisait de raconter des histoires, d’inventer des jeux, de rester dans le virtuel, mais d’y aller à fond. Martial l’assura d’un succès dans les 12 mois et se contenta d’un pourcentage de 20 % sur ses ventes. Elle toucherait ses indemnités de chômage plein pot pendant toute la période et accepta sa proposition.

(A suivre)

Un grand merci aux posts de Bérenger Nicot et Capucine Goalard qui développent la formation instapreneurpro et qui m'ont tout appris.

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