Les vaches blanches sont inséparables des paysages de mon enfance et j'ai toujours un grand plaisir à les voir.
De Mussy-sous-Dun à Artaix en passant par Digoin, quatre jours à se repaître d'herbe verte en regardant brouter les vaches blanches, quatre jours à admirer les viaducs et canaux du Charolais-Brionais, tel a été notre programme d'un week-end pascal bien paisible et ensoleillé.
Trois canaux ( de Roanne à Digoin, latéral à la Loire et du centre), des rivières paressuses toutes en méandres (l'Arconce, la Bourbince, l'Arroux) et le fleuve Loire, les lignes de chemin de fer historiques (Givors-Paray-le-Monial et St Germain au Mont d'or-Le Coteau) font de ce paysage champêtre un musée à ciel ouvert des ouvrages d'art du 19eme siècle et de ses industries disparues.
Viaducs, grands et petits, ponts-canaux prestigieux ou minuscules, cheminées d'usine en brique, bâtiments industriels aux toits en dents de scie (shed) demeurent dans ce paysage totalement reconquis par l'élevage et désormais consacré au tourisme vert.
Des marcheurs, des promeneurs en vélo, des familles en bateaux, des camping-caristes venus de loin (des allemands surtout) ou de localités toutes proches, et puis des troupeaux de vaches blanches dans tous les prés : les mères et leurs nouveaux-nés, attentives et inquiètes si s'approche un chien, et le taureau énorme et fessue qui bouge à peine. Tout cela construit un paysage plein de sérénité.
Et puis, il y a la Loire toujours sauvage. Bordée de quais aux belles maisons bourgeoises dans les lieux urbanisés, laissée à ses divagations et aux oiseaux ailleurs avec parfois la mention d'un bac ou d'une pêcherie qui n'existe plus.
Mon mari a raconté ce week-end d'une façon beaucoup plus pédagogique dans son blog, moi je me suis souvenue du texte d'une collègue écrivaine, participante comme moi aux ateliers d'écriture du TiersLivre et j'en ai fait un montage à voir ici