Forte affluence ce samedi 30 novembre au salon du livre de Chazay d'Azergues.
J'y retrouve Christine Gudin dont je viens de lire le second roman "Deuil au lac Saint-Jean"publié aux éditions de l'Harmattan.
Ce sont des archives familiales qui ont donné à Christine Gudin le point de départ de son roman : un article de journal daté de 1908 relate la mort violente d'un député de la province du Québec établi au bord du lac Saint- Jean.
Ce naturalisé canadien n'est autre qu'un riche émigré français tombé amoureux de sa nouvelle patrie où il n'est installé que depuis 6 ans. C'est là que commence l'enquête qui nous fera découvrir l'histoire du député à travers plusieurs personnages le monde des émigrants du début du 20eme siècle et de Ilnus, peuple d'une des premières nations. Un siècle plus tard, c'est à Calgary que des émigrants du 21eme siècle retrouveront l' album photo et des lettres du disparu. Le roman nous plonge dans la rêverie sur ces histoires de vie faites de choix forts et de désirs de nouveaux départs...comme on plonge dans la nostalgie de cette photo d'archive du lac Saint-Jean qui sert de couverture au roman.
Peut-être aurait-on aimé en savoir plus sur les raisons de l' immigration du personnage principal, les conditions de son installation, ses relations avec son entourage, son choix d'une carrière politique ; avoir plus d'images de la vie au bord du lac Saint-Jean au début du 20eme siècle, de l'arrivée de la modernité et de la confrontation entre ses élites européennes et les premières nations... Ce n'est pas le choix qu'a fait l'autrice qui a préféré laisser libre cours à son imagination pour nous entrainer dans sa fiction plutôt que de nous livrer un récit historique de son histoire familiale.
Dans les allées du salon, je retrouve aussi de vieilles connaissances comme Laurence Neel (une adhérente de Biographicus) qui m'apprend que ses grands parents étaient chapeliers et ses ancêtres originaires d'Irlande venus par la Creuse jusqu'à la Loire ! Comme Anne de Guerville, rencontré à l'occasion d'ateliers d'écriture organisés chez moi...qui visiblement ne s'en souvient pas (heureusement son complice Jean Michel Adde nous permet de recoller nos souvenirs épars). Toutes et tous écrivent et cherchent un lectorat.
Et puis, bien d'autres avec qui on parle écriture et éditeurs, plaisir du texte et affres de la diffusion.
Le petit monde des écrivants locaux se retrouve chaque année au salon du livre de Chazay d'Azergues et c'est une bien belle initiative dont le succès se confirme année après année.
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