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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Le Pô, Comacchio, la fille du fleuve et autres films italiens

le bassin versant du Pô
représentaion de l'Italie 1853 (bassin versant du Pô)

J’aime l’eau et les grands fleuves m’ont toujours fascinée. Le Pô m’attirait depuis longtemps et cet automne j’ai eu la chance de le suivre de Crémone jusqu’au delta, jusqu’à la belle ville de Comacchio.

Ce n’est qu’en rentrant à la maison que j’ai fait quelques recherches sur les œuvres que ce fleuve avait inspirées.

C’est ainsi que j’ai découvert et lu :Nelle vene quell'acqua d'argento (Dans les veines ce fleuve d’argent), roman de Dario Franceschini où sont abordés de nombreux thèmes culturels du Pô : les lavandières, la pêche de l’esturgeon, le halage des bateaux remontant le Pô, et le combat des habitants des villages riverains contre les formidables inondations du fleuve.

Découvert aussi tous les films tournés sur le fleuve et tout particulièrement « La fille du fleuve », un film de 1954 réalisé par Mario Soldati , co-écrit par une pléiade de scénaristes-romanciers-poètes dont A.Moravia, G.Bassani et P.P.Pasolini dont Sophia Loren tient le rôle-titre. C’est un beau film et 70 ans après le tournage Comacchio s’en souvient encore et affiche ses souvenirs, comme à la poissonnerie de Comacchio. Une belle façon de continuer le voyage, même s’il est difficile de repérer les lieux de tournage et la maison isolée où l’héroïne n’accède qu’en barque.



affiche du film



la poissonnerie de Comacchio





Le Pô, déjà figure de cinéma, chez Visconti ("Ossessione", 1942) sera filmé par Antonioni, d'abord dans un documentaire ("Gente del Po", 1947, court-métrage de 11 minutes) puis dans deux fictions ("Le cri", 1957, et "Le désert rouge", 1964) mettant bien en valeur ces paysages de marécages et de lagunes où se mêlent eau douce et eau de mer.

En revanche Riz amer (1949) de Guiseppe de Santis a été tourné dans les rizières près de Vercelli entre Turin et Milan et 1900 de Bernardo Bertoluci (1976) à Crémone, Mantoue et en Emilie Romagne et on ne voit le Pô ni dans l'un ni dans l'autre. Même si le short de Sylvana Mangano en ouvrière de rizière fait furieusement penser à celui de Sophia Loren en coupeuse de roseaux.




Les petits métiers du Pô n'existent plus aujourd'hui (coupeuse de roseaux, lavandière, haleur de bateaux, batelier, pêcheur, passeur de bac... ), mais les hautes digues (10 à 15 mètres) qui enserrent le fleuve majestueux rappellent la dangerosité de cette voie qui draine tout le nord de l'Italie jusqu'à la mer. Certaines digues portent désormais de belles pistes cyclables d'où l'on voit toute la campagne alentour ; Plus d'inondation aussi catastrophique que celles de 1951, mais en 2010, une gigantesque pollution aux hydrocarbures au nord de Milan a rejoint le Pô par un affluent et aurait pu atteindre la mer.


Notre voyage en Italie est raconté dans le blog de mon mari



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