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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Montvallon, inventons ensemble un parc urbain public


Inventons ensemble un parc urbain public

C’est ce qu’elle voudrait, ce qui l’a fait rêver, ce qu’il faut absolument faire : inventons ensemble un parc urbain public Rien que les mots associés sont une utopie désirable : Parc, car l’homme a besoin de nature ; urbain, car c’est là qu’il habite ; public, car la propriété privée est la cause de toutes les inégalités. La Montagne à Montréal, Cenral Park à New York, les Buttes Chaumont à Paris, le parc de la tête d’or à Lyon, le parc Guël à Barcelone, Hyde Park à Londres… Elle pourrait ne voyager que pour visiter des parcs urbains publics Les villes sans parc urbain public sont malheureuses; la fermeture des parcs est signe d’un grand malheur et d’un grand traumatisme comme le bois des pins à Beyrouth Dès qu’on aménage un parc urbain public, les gens s’y pressent pour se promener, jouer, pique-niquer, s’embrasser, se reposer, herboriser… Aucun riche propriétaire ne pouvait concevoir sa maison sans un parc, tous les habitants des villes devraient avoir droit à un parc urbain public À Lissieu les habitants du Bois Dieu ont le leur et il faut voir comme ils sont jaloux de sa préservation, le moindre arbre coupé donne lieu à concertation autant que la réfection du mu r de clôture qu’ils affectent de nommer patrimonial. Pourquoi les habitants du bourg se verraient-ils privés de parc ? Ils disposent, lui direz-vous, du grand parc du Mont d’or, le massif préservé aux portes de Lyon, au pied duquel ils habitent. Pourquoi donc la commune de Lissieu a-t-elle mis tant de temps à adhérer au syndicat mixte plaines Monts d’or. Aurait-elle quelque chose contre les parcs ? Ils ont oublié que Jean Jacques Rousseau herborisait follement dans le vallon de Rochecardon dans le Mont d’or justement (il allait au Pilat aussi, mais c’est une autre histoire), ils ne savent plus qui est Jean Jacques Rousseau Il faut du terrain et de la volonté, ou de la volonté et du terrain. Si la commune achète le terrain, il ne manque plus que la volonté. N’était-ce pas une promesse de campagne ? La création d’un parc urbain public dans le grand vallon en friche où court un ruisseau ? Quand il s’agissait autrefois d’établir une décharge, la municipalité l’a bien fait d’acheter des terrains maintenant en friche et en décharge semi-sauvage, mais cachée ! Maintenant qu’une autre opportunité se présente, il faut le faire. Comme Henry David Thoreau, elle ne paiera plus sa part d’impôts locaux si le terrain est acheté sans projet. Peut-être qu’elle n’ira pas s’établir dans les bois (elle n’a plus l’âge), mais elle écrira son Life in the wood Il s’agit toujours d’opportunités, les anciennes décharges et les parcs urbains publics ont bien souvent des affinités et il ne faut pas oublier que tout espace public non affecté a vocation à devenir décharge sauvage Une idée de nom, c’est déjà ça : Henry David Thoreau ou Jean Jacques Rousseau, ce ne serait pas si mal ; mieux : inventons ensemble un parc urbain public ! Il y a un vaste terrain au coeur du village, il y a la pente, il y a un ruisseau qui coule en bas…

Cet article a été posté dans les ateliers Tiers Livre par Danièle Godard-Livet. Enregistrer le permalien.

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