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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Anne Savelli, la rage d'écrire


Anne Savelli vient de publier Musée Marilyn chez Inculte. Un livre dont on parle. Trois ans pour l’écrire, quatre ans pour trouver un éditeur.

Hier, je l’ai écoutée médusée raconter pendant une heure et demie son parcours d’écrivaine. Une heure et demie haletante sous le feu des questions de François Bon auxquelles elle répondait du tac au tac. Les études littéraires, les boulots de rédactrice, les résidences d’écriture, les livres publiés, les déplacements, les difficultés financières, les refus, les innombrables refus malgré des encouragements et des soutiens de personnalités introduites dans le milieu de l’édition, les burn-out et l’écriture comme seul moyen d’en sortir ; la certitude de vouloir écrire même sans être publiée !

J’écris parfois pour une artiste plasticienne pour l’aider à répondre aux appels d’offres de résidences en tous genres auxquelles elle postule ; des appels d’offres rémunérés ou non, avec ou sans logement (ou sommaire), ridiculement courts (30 h à deux bouts de la France), des appels d’offres avec frais de dossier à régler par l’artiste. Des appels d’offres parfois admirablement dotés en création et en production qui permettent de tenir. Le manque de bienveillance et de considération des commanditaires qui rend tout difficile ; l’accueil enthousiaste du public qui n’achète pas, mais permet de tenir. Néanmoins la vie mise entre parenthèses pour être artiste, Cela me touche.

Je ne dis pas que cela n’arrive qu’aux femmes artistes (peut-être que si et que c’est encore plus difficile pour elles), mais je pense qu’il n’y a que des femmes pour persévérer autant avec une telle endurance.

Je viens d’acheter Musée Marilyn, Faites comme moi ! Rassurez-vous, il n’y a aucune photo de Marilyn, c’est un vrai live d’écrivaine.


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