Parkings d'entreposage de matériel, caravanes et autres habitats précaires, casses de voiture, terrains vagues, abords de zones industrielles, d' hangars de stockage, l'atlas des régions naturelles abonde en photos de ces lieux qui suintent la désolation et l'insécurité.
Certains camping-caristes, dont nous sommes, les connaissent bien, car ils offrent la possibilité de stationner sans avoir à braver aucun interdit municipal. Il ne s'y passe généralement rien, sauf s'ils sont devenus des lieux de rendez-vous (amoureux, échangistes, du samedi-soir...ou autres moins détectables). Il faut savoir goûter l'ambiance très particulière des stations de sport d'hiver hors saison, les installations sans emploi, les immenses zones de stationnement désertes. Quand le brouillard et le mauvais temps s'en mêlent, c'est étonnant.
Rien à voir avec les ruines, les vestiges, ou les lieux pour pratiquer l'urbex ou le rurbex, enfin pas grand chose, car ce sont des lieux encore fréquentés, mais mal entretenus, défoncés, servant parfois de dépotoirs. Rien à voir non plus avec les carrières ou les chantiers, où il n'est jamais possible de se garer malgré les beaux espaces qu'ils offrent. Ce qui s'en rapproche le plus, ce sont les parkings de supermarché ou certains campings accueillant des résidents à l'année ou encore certaines installations hippiques.
La force de la série belge Undercover est d'avoir situé son intrigue dans un camping (saison 1), puis dans un club hippique (saison 2), des lieux un peu en marge de la vie "normale" qu'on voit très rarement au cinéma... et qui, pour ce qui concerne la série, répondent bien au qualificatif d'interlopes. Entre Narcos et les Sopranos, les aventures de ces agents infiltrés vous donneront des cauchemars.
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