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  • Photo du rédacteurDanièle Godard-Livet

Patrimoine et malédiction de Montvallon


En 1846 lorsqu'il s'installe à Lissieu dans le château de Montvallon le comte O'Mahonny (1787-1858) trouve-t-il cette parcelle de bois bien régulière déjà plantée ou bien est-ce lui qui la fait planter ? Il meurt et est enterré à Lissieu avec sa seconde épouse et le château est racheté par Lucien Joseph Amédée Chavanis (1826-1906) qui le lèguera à son fils Paul Henry (1868-1930) qui le transmettra lui-même à son gendre (Gayardon de Fenoyl) époux de sa fille Henriette Chavanis (1906-1998).

Le château connaîtra une longue décrépitude jusqu'à sa disparition en 2012, mais le bois est toujours là, il s'est même largement agrandi au-delà de la première parcelle plantée.


château de Montvallon en 2011







Le château avait eu un triste fin, muré, tagué, puis détruit.












le bois en 2021


C'est maintenant au bois d'être massacré.









Il nous reste en souvenir les tombes des propriétaires successifs du château (près de l'église pour les O'Mahonny et au cimetière pour les Chavanis et Gayardon de Fenoyl) et le tableau peint par Utrillo en 1928 d'un château qui ne valait sans doute ni celui du Bois Dieu ni celui de la Roue mais qui avait du charme tout de même. Pauvre Lissieu, ta mémoire fout le camp ! Et le petit bois de Montvallon n'effraiera plus personne.


peinture du château de Montvallon à Lissieu
château de Montvallon, Maurice Utrillo, 1928
Obsession Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ; Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos cœurs maudits, Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles, Répondent les échos de vos De profundis. Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes, Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes, Je l'entends dans le rire énorme de la mer. Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles Dont la lumière parle un langage connu ! Car je cherche le vide, et le noir, et le nu ! Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
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