Hier je me posais la question de savoir comment chiffrer la valeur des services que nous rendent les arbres.
Je découvre aujourd'hui les pancartes que la ville de Montréal appose sur ses arbres. Tout est là, de la valeur esthétique à la contribution de cet arbre en service écosystémiques depuis sa plantation.
- réduction de la consommation d'électricité
- absorption de CO2
- absorption de polluants atmosphériques
- réduction du traitement des eaux usées par évitement des eaux de ruissellement.
Sans compter le refuge pour les oiseaux et la mémoire du temps qui passe comme le rappelle cet article consacré à un arbre de 151 ans du parc Lafontaine.
Comment peut-on encore couper des arbres en ville quand on sait tout cela ?
Je voulais calculer l'apport des arbres de Montvallon sur l'application i-tree créée par l'USDA Forest service. Elle ne fonctionne malheureusement que pour les USA et le Canada. Allez y faire un tour, cela vous apprendra des choses.
Si J'applique, par simple règle de trois, le calcul propre à cet érable argenté aux chênes centenaires coupés du bois de Montvallon, c'est un bénéfice écosystémique de 810 000 euros qu'ils ont produit à Lissieu en 100 ans ! Je sais bien que cela ne fait à peine plus que deux fois le coût de l'éclairage public des rues de Lissieu qui coûte annuellement 350 000 euros, mais ils avaient une autre allure que des lampadaires et faisaient beaucoup plus d'ombre.
La vie n'est heureusement pas faite que de chiffres, mais ils ont l'avantage de rendre les ordres de grandeur comparables et de contribuer à nous sensibiliser. Il reste quelques beaux arbres dans le parc de Montvallon : chênes, platanes, séquoias, cèdres, pins laricio. Pourquoi n'auraient-ils pas leur pancarte eux aussi, rappelant les services qu'ils nous rendent ?