top of page
Danièle Godard-Livet

A comme Arbre


Je n'aime pas les arbres généalogiques, ils ne me parlent pas et me semblent même donner une représentation erronée de notre ascendance ou de la descendance d'un ancêtre. Trop grands dès qu'on dépasse quatre ou cinq générations et très étranges pour ceux qui représentent le vivant comme un tronc et les ancêtres comme des branches !

Théoriquement, le nombre de nos ancêtres directs se calcule par la formule suivante 2 puissance G (G étant le nombre de générations prises en compte pour construire notre arbre généalogique). Sur douze générations, comme je l’ai entrepris avec un premier ancêtre connu né en 1595, cela donne pour moi (née en 1951) : quatre-mille-quatre-vingt-seize ancêtres (4096). Le nombre de mariages entre cousins réduit l’effectif, bien-sûr. Vertigineux tout de même !

Et à quoi cela sert-il de juxtaposer des noms et des dates ?

Plus j’avançais dans ma généalogie, plus je constatais que ma subjectivité me conduisait à privilégier l’approfondissement d’une branche par rapport à une autre, d’un personnage par rapport à un autre. Je voulais, par exemple, donner autant de place aux femmes qu’aux hommes, contrairement à ce que l’on fait en suivant seulement la lignée patronymique, ne pas oublier non plus les oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces qui constituaient l’environnement souvent très proche de nos ancêtres, et pour les oncles et tantes célibataires, « ceux qui tenaient les murs de la maison » comme dit encore une tante pour qui la dispersion du patrimoine est un des grands malheurs qui peuvent arriver à une famille.

Ce qui m'intéresse c'est cette approche subjective qui me conduit à retrouver le pourquoi de leurs parcours, la cohérence de leurs choix, en un mot le sens de leur vie pour leur redonner la parole.

Aux arbres, je préfère les cartes comme le titre du beau livre de Diane Meur "La carte des Mendelssohn" et une promenade dans leurs histoires de vie. Pourtant ce n'est pas un roman que l'histoire de mes ancêtres, ou bien comme le dit Diane Meur , c'est " le roman vécu de ma recherche, dont je serais le seul personnage répondant à mes critères du personnage de fiction, puisque je ne connais pas d'avance ma propre vie... »

Vous pouvez néanmoins trouver mon arbre sur geneanet sous dgodardlivet

467 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les huit

bottom of page